Les prix de traduction 2011 de la Fondation néerlandaise des lettres ont été attribués à Vincent Hunink (latin-néerlandais), Bartho Kriek (anglais-néerlandais) et Claudia Di Palermo (néerlandais-italien). Ces prix soulignent leur engagement envers la littérature ainsi que la qualité de leur travail de traducteur. Chacun des trois lauréats a reçu une somme de 10.000 euros. Les prix ont été présentés durant Les Journées de la traduction littéraire, les 9 et 10 décembre à Amsterdam.
Bartho Kriek a construit une œuvre de traducteur remarquable au cours des trois dernières décennies, où figurent des traductions de Kurt Vonnegut, Paul Auster, Philip Roth et deux Prix Nobel : Isaac Bashevis Singer et William Faulkner. Le jury a été particulièrement sensible à la précision et l’autorité avec lesquelles Kriek s’attache à traduire des oeuvres difficiles, telles que Le Bruit et la Fureur de Faulkner ou encore Absalom, Absalom.
Vincent Hunink a reçu le prix de la Fondation Néerlandaise des Lettres pour la non-fiction littéraire. En plus de nombreux auteurs célèbres (Ciceron, Tacite, Cesar, Sénèque et Saint-Augustin) il a traduit des œuvres moins connues telle que L’Histoire Romaine de Velleius Paterculus. Le jury a été impressionné par le principe ‘ancien mais nouveau’ auquel il se tient. En particulier son choix radical de traduire les Histoires de Tacite en suivant de près le latin de Tacite tout en choisissant des termes résolument contemporains.
Claudia Di Palermo est depuis 1999 une intermédiaire culturelle active entre l’Italie et les Pays-Bas. Outre un programme télévisé (Giro d’Italia) consacré à l’Italie et à la langue italienne, ainsi que son travail de conseil en littérature néerlandaise auprès des éditeurs, elle a traduit de nombreux auteurs néerlandais en italien, parmi lesquels on compte Abdelkader Benali, Jan Brokken, Karel Glastra van Loon, Arnon Grunberg, Frans Kellendonk, etc.
Avec ces trois prix, la Fondation néerlandaise des lettres veut souligner la contribution importante mais souvent sous-estimée qu’apportent les traducteurs en tant qu’artistes créateurs et intermédiaires entre les langues, les littératures et les cultures.